BIOGRAPHIE 2019
1999-2019. Vingt ans, depuis le premier album "Feuded".
Vingt ans que Sharko nous distille des petits tubes chéris, tels "Spotlite",
"Sweet Protection", "I Went Down" ou encore le magnifique "Never".
Vive le huitième album "Glucose"!
Vive ce qui semble être le début d'un nouveau cycle! Et vive les nouveaux "Torches", "Finished" et "Found" (déjà des classiques, s'il est trop tôt pour l'affirmer, on le pense très fort!).
Un album électro-pop aéré, enjoué de douze titres (dont le premier
single "Uppercut") et illuminé de quelques collaborations; citons
"Sunny" le très beau duo avec Valentine Brognion (The Voice 2018) et
le ludique vintage-tubesque "Captain" propulsé par Maxime Firket
(Compuphonic).
David Bartholomé - leader derrière Sharko - nous éclaire:
"Je reviens de loin. L'album "rock" de 2016 ("You Don't Have To Worry") avait reçu un accueil sans ferveur. J'étais autant dans l'air du temps qu'une Atari ST ou qu'un magasin Bata."
Frustré mais vaillant, David se lance alors dans une série de concerts
à domicile (le fameux "Hometour"; plus de 200 concerts en deux ans!, suivi, dans l'élan, par l'album "Hometour Acoustic Woaw"):
"Une dynamique folle. Je vibrais comme un smartphone sous vitamine
C ; tous ces concerts, ces hôtes, cette base dormante de fans qui se
réveillait et embrassait le projet avec joie. Les énergies recyclées, remis
sur orbite, je me suis surpris à composer au synthé des thèmes sommaires, mais joyeux plus que jamais."
Le producteur Luuk Cox entend les démos et s'enthousiasme:
"À ses côtés, j'avais l'impression d'avoir inventé le hand-spinner ou un vaccin rare; son excitation me boostait. Nous avons vite établi des
séances de travail au studio ICP de Bruxelles.
Si les chansons se voulaient simples, "scolaires", nous voulions les
habiller d'un son plus moderne, tout en respectant l'économie des
démos: un clavier bien mis, un beat, une voix. Nous avons sondé et
fouillé les sous-sols de l'ICP pour les plus vieux synthés, ceux qui ont au moins mon âge, d'obscures boites à rythmes vintage pures et dures
ainsi que des modulaires bien lourds avec des dizaines de câbles à
négocier."
Dans les couloirs du studio ICP, David rencontre Jukka Jahnukainen,
artiste finlandais issu de la nouvelle vague électro scandinave:
"Au détour d'une conversation, il m'a proposé, généreux et sans
chichis, des sons et des idées. On a écrit quatre chansons en deux
jours".
(Dont les très catchy "Wanna Go" et"Found" ou le fort beau "Prom Night".)
La pochette et le titre:
"Avec le hometour et cette approche différente de la consommation
de musique, j'étais en pleine réflexion; nous faut-il toujours plus,
toujours plus grand, plus fort? Ne sommes-nous pas prêts à nous
tourner vers une simplicite, une humilité devant l'humanité?
Dans ce prolongement, le titre "Glucose" trainait dans ma tête depuis
quelques temps. Plus encore, pour moi, ce mot symbolisait la pop sucrée de mon enfance.
Quel choc à la vue de cette toile du peintre américain John Brosio; elle
cristallisait parfaitement le titre et mes réflexions; le gobelet de soda
sucré démesuré, le monsieur blasé qui marche devant et les hélicos des
médias qui alimentent un buzz déjà saturé dans un quartier tranquille."
Quelques mots sur les chansons:
Sunny: "Quand il fait moche à pleurer mais qu'on a du soleil plein la
tête."
Prom Night: "On a tous un instant inoubliable en nous. Un moment clé.
Une journée référence où on a pleinement existé, une journée où on a
été SOI, totalement soi."
Big Country: "Le thème, pétaradant, a été composé dans l'urgence et
l'hystérie au soir de la victoire de la Belgique face au Japon en Coupe
du Monde de football (2-3). Ce dernier but d'anthologie, synthétisant là
toute l'histoire de la Belgique, de Courtois à De Bruyne, Meunier pour
la feinte surréaliste de Lukaku et le but de Chabli, m'a renversé. J'ai
pris ma guitare et ce petit thème glorieux, sympathique mais foutraque
- et donc bien belge - est sorti d'un jet."
Wanna Go: "L'histoire d'un Spiderman lubrique qui rencontre une
jeune fille qui a le vertige."
Finished: "Je me disais que j'étais foutu, fini, délite, dérouté, dépassé
par les youtubers et autres attrape-clics, incapable de comprendre les
photos d'assiettes ou les selfies à n'en plus finir sur Instagram, à la
peine devant Twitter ou trop désabusé pour Reddit. Répété en boucle,
ces quelques mots devenaient une rengaine amusante et détachée . Foutu, oui, mais fondamentalement amoureux de la vie et donc viscéralement dans le coup!".